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A quatre mains
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1 décembre 2006

Comment bien commencer une journée (ou Les Choses qui agaçent)

Formidable premier décembre !

 

6h14 : Qu'est ce qu'on est bien au chaud dans son lit. Relâche. Dodo.

 

6h15 : Hein ?! Quoi ? Qu'est ce que c'est ? Comment ça, "c'est l'heure" ???

 

6h16 : Flûte, je rêvais d'un monde dans lequel le mot "travail" n'existait pas. Art de se glisser hors de la pièce sans réveiller la frölen qui s'éclate dans les bras de morphée.

 

7h15 : Tartine - Salle de Bain - Chaussette récalcitrante. Le bichon frisé est enfoncé dans la couette. Pas un bonjour, rien. Mode "Fiche moi la paix espèce d'humaine". Je me sens aimée. Ma mère somnole dans son lit. "Tu éteindras la lumière..." Bien sûr. Je peux me coiffer dis ? Hein ?.. Ah, elle s'est rendormie. Je me sens adorée.

 

7h20 : Paquetage prêt, chaussures dans les startings blocs, écharpes gants manteau.

 

7h21 : Echange subtil de carte de train pour débuter ce mois. Fille super fière d'y avoir pensé. Démonstration de force : faire de la place dans mon sac de fille pour y caser la jolie carte. Je dépose mon porte feuille sur mon bureau. Une malédiction vaudoue est envoyée vers le premier étage où la mère, la soeur et le chien profitent sans complexe de leur journée de repos. Le monde est cruel.

 

7h25 : Ouh qu'il fait froid. Remarque personnelle : les quais de gare sont les endroits au monde où il fait le plus froid.

 

7h26 : Je suis gâtée. Train retardé, vent frigorifiant, nuit noire. Les gens finissent leur nuit debout. Le marchand de journaux est crispé derrière ses magazines.

 

7h30 : Ouf, au moins dans le train, il y a un semblant de chaleur. J'ouvre mon sac pour y attraper le dernier Nothomb.

 

7h30 5secondes : La fille a oublié son porte feuille sur son bureau. Si le train n'était pas bondé, je me cognerais sans doute la tête contre la vitre.

 

7h32 : Je descends à la station suivante. Problèmes sur la ligne. Je suis plantée sur un quai vide en pleine nuit et il fait toujours aussi froid. Je me lance donc vaillemment à travers le désert.

 

7h40 : A force de longer la voie de chemin de fer, je n'ai plus froid du tout. J'ai même chaud. Je dois être anormale ou couver quelque chose. D'un coup, je trouve la situation tellement drôle que je me marre toute seule. Un type me regarde passer en rigolant comme une possédée. Tout compte fait, je dois être attardée mentale.

 

7h45 : Home Sweet Home. La journée a été courte finalement. La chienne, décidée à faire péter l'amusomètre me fait la fête comme si nous ne nous étions pas vues depuis dix jours.  En même temps, elle a l'air de s'interroger. C'est vrai que se lever à six heures du matin pour se taper huit cent mètres de train puis un retour à pied dans le froid, y a de quoi se poser des questions.

 

7h46 : Ma mère voit passer une grosse masse noire dans le couloir menant à sa chambre. Cela la perturbe. Comme on la comprend : avec mon manteau et mes attributs anti froid de décembre j'ai l'air d'un yéti. J'explique en deux mots la situation.

 

7h47 : Je me demande si ma mère a compris un traître mot de ce que je lui ai expliqué. A mon avis, elle a pas tout a fait émergé. Ou alors, j'aurais dû développer d'avantage. La soeur grogne parce que je fais du bruit en récupérant l'indispensable porte feuille (saleté de...). Ce n'est pas de faute, c'est mon genou que je viens d'exploser sur ma chaise.

 

7h50 : Je dresse une liste mentale de mes possessions matérielles. A première vue, j'ai tout ce qu'il me faut. Je referme la porte d'entrée en réitérant mes malédictions sataniques en direction du premier.

 

7h51 : Mais tu vas te fermer oui ???!

 

7h52 : Gare chérie. Y a pas à dire, on ne s'en lasse pas. Les trois prochains trains sont retardés. Le marchand de journaux a un sursaut d'angoisse métaphysique en me (re)voyant. Est-elle ou n'est-elle pas passée, tel est le diction du jour.

 

8h20 : Youhou. J'arrive enfin à la Gare du nord, après un détour touristique pour le moins affligeant. Ce n'est pas de la faute du conducteur de train : des machines comme ça, on a arrêté la fabrication après la dernière guerre, alors forcément, on ne dépasse les vingt cinq kilomètres/heure qu'en cas de nécessité absolue.

 

8h22 : Bouhouhou. Incident technique dans le métro. Un type gratte sa guitare en insultant tout le monde.

 

9h00 : Arrrrrhh... J'arrive au bureau avec une envie unique et existencielle : Dormir. Tant pis, je vais devoir me rabattre sur le chocolat.

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Commentaires
A
Mon pauvre amour !<br /> Pas facile de commencer une journée de boulot quand tout le monde dort, hein ???<br /> T'inquiètes ,demain, c'est le week-end !!
A quatre mains
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